🇲🇾 MALAISIE – voyage réalisé en août 2022

L’île de Penang est ma troisième étape en Malaisie. Sur la côte ouest, c’est l’un des lieux les plus multiculturels du pays, avec une présence particulièrement forte de la communauté chinoise. Un super endroit pour faire le tour de l’Asie en restant au même endroit ou presque ! En revanche, pas de plages paradisiaques ici mais ça sera pour l’étape suivante.

GEORGE TOWN

George Town est la capitale de l’île, une grosse ville de presque un million d’habitants. Si les abords ne sont pas franchement pittoresques, le vieux centre classé à l’UNESCO est par contre un incontournable pour tout séjour en Malaisie.

George Town est sûrement ce qui se fait de mieux en terme de melting-pot malaisien. Le vieux centre classé à l’UNESCO, aux rues bordées de shophouses a accueilli au fil des siècles les communautés malaises, chinoises, indiennes puis les colonisateurs britanniques et tous ont laissé leur trace en ville.

Je commence ma découverte de George Town par la mosquée Kapitan Keling, la plus grande de la ville.

C’est l’heure de la prière. Je me fais discret et je repars silencieusement après quelques photos.

Je pars ensuite me balader dans les rues animées du centre, réputées pour les nombreuses oeuvres de street-art qui les agrémentent, notamment de l’artiste lituanien Ernest Zachaveric qui mêle peinture et objets réels.

Je me rends ensuite au Seh Tek Tong Cheah Kongsi. C’est quoi un kongsi (公司) ? On traduit généralement ce terme chinois par clanhouse ou maison de clan en français.

Elles servaient de centre social, communautaire et religieux pour les immigrés chinois qui arrivaient à Penang, souvent par familles entières originaires d’un même village. Chaque kongsi correspond donc à une famille, un village, et est toujours utilisé par leurs descendants.

J’ai aussi visité un deuxième kongsi, le Hock Teck Cheng Sin ou Khoo Kongsi, qui présente l’histoire de ce clan arrivé du Fujian, au sud-est de la Chine. Il est encore plus exubérant que le premier, pour montrer à tous la réussite de ses membres.

Je m’éloigne ensuite du centre pour aller faire un tour sur les jetties, posées le long du détroit qui sépare l’île de Penang du continent. C’est dans ces quartiers de maisons sur pilotis que se sont installés les premiers immigrants venus de Chine avant de partir habiter sur la terre ferme.

Les jetties sont très touristiques aujourd’hui mais toujours habitées. Les ruelles sont étroites, on y saisit facilement des tranches de vie locale mais mieux vaut rester discret et se montrer respectueux des habitants.

Au retour je me balade dans Little India, le quartier indien et plus spécifiquement tamoul. En cette fin de journée, un brahmane procède au lavage de la statue du dieu Ganesh.

En repassant dans le quartier le jour suivant, j’ai aussi visité le temple Sri Maha Mariamman, coloré et exubérant à souhait.

À la sortie du temple, un prêtre hindou insiste pour me et me gratifier d’un « may God bless you », qui me laissera assez perplexe.

Outre son nom, George Town a aussi gardé quelques vestiges de la colonisation britannique comme la blanche cathédrale de l’Assomption ou le fort Cornwallis au nord de la vieille ville.

Pour terminer ce tour de la multiculturelle George Town, j’ai visité la Pinang Peranakan Mansion. Cette demeure permet de découvrir la grande vie des Peranakan ou Chinois des détroits, les immigrés ayant réussi et fait souche en Malaisie, souvent mariés avec des femmes malaises. Un métissage unique.

LE TEMPLE KEK LOK SI

Pour mon troisième jour à Penang, je quitte George Town pour aller visiter le Kek Lok Si Temple, l’un des plus incroyables de Malaise. Ce temple bouddhiste aux proportions gigantesques est perché sur une colline à 45 minutes de bus du centre-ville, dans le village d’Air Itam.

Explorer le temple me prend plusieurs heures, c’est un vrai complexe labyrinthique et parfois déroutant, entre sanctuaires, autels, boutiques aussi.

Pour un ringgit, on peut acheter des « rubans à vœux », à accrocher. Chaque couleur est associée à un souhait spécifique : le rouge pour la réussite d’une affaire, le vert pour la santé, le jaune pour être en couple, etc… J’en prends un bleu-violet et fais le voeu d’avoir mon année universitaire et ça a marché pour moi ! Leur efficacité est donc scientifiquement et inéluctablement démontrée.

Au sommet de la colline sur laquelle est bâtie le temple se dresse une statue monumentales de la déesse Guan Yin ainsi qu’une tour qu’on peut gravir pour profiter de la vue sur le temple et les tours de George Town au loin. Cette tour a la particularité de compiler les styles architecturaux chinois à sa base, thaïlandais en son milieu et birman à son sommet.

IPOH

Je quitte l’île de Penang pour passer une demi-journée à Ipoh avant de poursuivre mon voyage. Cette ville moyenne peut valoir un rapide détour mais guère plus.

Ici aussi, je retrouve les shophouses et le street-art comme à George Town, mais avec beaucoup moins de touristes.

Une courte nuit de bus depuis Ipoh m’amène de l’autre côté de la péninsule malaise, dans l’état du Kelantan, pour un peu de détente sur l’un des joyaux tropicaux du pays : les îles Perhentian, aux plages de sable fin et aux récifs coralliens pleins de vie.